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Production végétale

Le semis de A à Z

Les prairies de fauche variées et extensives produisent un fourrage grossier de très bonne qualité fourragère et donnent droit à des paiements directs. Avec un semis consciencieux et un bon entretien, une nouvelle parcelle atteindra le niveau de qualité II au bout d’un an déjà.

Entretenue correctement, une prairie reste belle pendant plusieurs années, un peu comme celle-ci. 

Entretenue correctement, une prairie reste belle pendant plusieurs années, un peu comme celle-ci. 

(Johannes Burri)

Publié le

Responsable de produit fleurs sauvages, Semences UFA

Les contributions à la biodiversité pour le niveau de qualité II sont versées lorsque la surface présente la qualité floristique ou les structures favorisant la biodiversité et qu’elle satisfait aux exigences pour le niveau de qualité I. Une prairie riche en espèces et très florissante peut remplir ces exigences un an déjà après avoir été semée, pour autant que certains points soient respectés.

Le bon mélange au bon endroit

De nombreuses espèces indicatrices, notamment pour la qualité II, se trouvent dans les prairies fromentales. Ce sont sur les emplacements maigres, ensoleillés et superficiels que celles-ci sont les plus belles et les plus colorées. On peut aussi les semer sur des parcelles riches en éléments nutritifs, légèrement argileuses et un peu ombragées. Les surfaces où l’eau stagne ou à l’ombre de la forêt ne conviennent pas, tout comme les sites très humifères.

Le temps de germination des fleurs et graminées sauvages varie entre un et trois mois.

Préparer le lit de semence

Pour bien pousser, un semis a besoin d’un lit de semence bien rappuyé et propre, à savoir exempt d’adventices et de repousses du précédent cultural. La première étape consiste à éliminer entièrement l’ancienne culture. Pour ce faire, la prairie (ou le précédent) est entièrement labourée, ce qui nécessite une autorisation des autorités cantonales. La charrue et le chisel sont les machines les plus adéquates. Les herbicides totaux ne peuvent être appliqués qu’en cas d’absolue nécessité. Juste après le premier travail en profondeur du sol, les grosses mottes sont détruites lors d’un deuxième passage avec la herse rotative ou le cultivateur, afin de préparer le lit de semence. Ce travail doit être effectué au moins un mois avant le semis. Toutefois, il est recommandé de le faire dès l’automne, dans de bonnes conditions pédologiques. Deux à trois semaines après le premier travail du sol, de nombreuses adventices germent déjà. C’est là que commence la chasse aux adventices : chaque fois que la surface verdit, on détruit les adventices grâce à un travail superficiel du sol (à 3 cm de profondeur au maximum), de préférence avec un vibroculteur. Souvent, plusieurs passages sont nécessaires. Le jour du semis, toute la parcelle est de nouveau travaillée en surface.

Semer correctement

Les dents-de-lion en fleur et le voisin qui sème son maïs sont autant d’indicateurs du moment idéal pour semer votre prairie. Le semis commence en avril et se termine au plus tard à la mi-juin. La quantité précise de semences est calculée en fonction de la taille de la parcelle, en comptant 40 kg par hectare. Les graines ne sont pas enfouies, mais semées superficiellement, par exemple avec un semoir Krummenacher, lorsque la terre est bien ressuyée. On roule ensuite sur toute la surface afin de garantir un bon contact entre les semences et le sol.

Ne pas mettre la charrue avant les bœufs

Peu de temps après le semis, seules des adventices (ou presque) poussent : amarante, millet et renouée recouvrent bientôt une grande partie de la surface. Bien qu’il faille s’habituer à cette vue, celle-ci est tout à fait normale. Les adventices annuelles font de l’ombre aux graines en dormance et les protègent du soleil et de la sécheresse. Le temps de germination des fleurs et graminées sauvages varie entre un et trois mois. Il est interdit de sarcler et d’irriguer. Seule mesure autorisée : les adventices vivaces qui repoussent, tels le rumex ou le chardon, doivent faire l’objet d’un traitement chimique plante par plante, être arrachées ou leurs inflorescences doivent être coupées pour ne pas se ressemer. Les néophytes doivent être éliminées. Lorsque le semis n’a plus de lumière, il est temps de procéder à la première coupe de nettoyage. A ce stade, la prairie est à peu près à hauteur de genou. Les adventices en sont encore au stade de floraison et n’ont pas eu le temps de se ressemer. Toute la prairie est fauchée à une hauteur de 10 - 12 cm. Si nécessaire, les végétaux sont minutieusement rassemblés et évacués. Mais attention : une pirouette réglée trop bas ou un véhicule de chargement agressif suffisent à endommager les plantes sauvages en pleine germination.

Premier hivernage

La fenaison est la principale mesure pour entretenir la nouvelle prairie de fauche extensive. La préservation de la biodiversité en dépend entièrement. La première fauche a lieu après la floraison des principales graminées (p. ex. le fromental), à savoir à la mi-juin, dans le cadre des dispositions de l’ordonnance sur les paiements directs (OPD). Il faut attendre une période d’au moins trois jours de beau temps consécutifs, période durant laquelle le foin reste sur la parcelle, est travaillé avec une pirouette, puis mis en andains. Il constitue alors un fourrage de bonne qualité. D’autres fauches sont nécessaires durant l’été et parfois en début d’automne. Une pâture d’automne est aussi possible. Il faut éviter de faucher la prairie juste avant l’hivernage, mais il faut quand même la faucher un peu avant l’hiver. Afin de préserver au mieux la diversité, il est conseillé d’effectuer la première coupe à une période différente d’une année à l’autre (dans les limites fixées par l’OPD), par exemple début juin une année, et entre mi-juin et fin juin l’année suivante. 

Mélanges standard riches en espèces

Semences UFA propose quatre mélanges standard pour des prairies de fauche riches en espèces : pour des emplacements très secs, humides, de montagne ou « normaux ». Tous sont entièrement composés de fleurs et de graminées sauvages indigènes. Beaucoup de fleurs contenues dans ces mélanges sont des espèces indicatrices pour le niveau de qualité II.

Informations complémentaires 

Informations sur les contributions à la biodiversité : www.ofag.admin.ch Instruments Paiements directs Contributions à la biodiversité

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