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Production animale

La vache occupe une place centrale

Un robot fait plus que réaliser la traite pour l’agriculteur. Il génère un grand nombre de données permettant d’identifier les problèmes à un stade précoce et de favoriser ainsi l’état de santé des vaches. Il faut par contre savoir interpréter ces données et les utiliser.

Christian Bühler utilise un robot de traite depuis un peu plus d’un an. 

Christian Bühler utilise un robot de traite depuis un peu plus d’un an. 

(Photo: màd)

Publié le

Rédactrice, Revue UFA

De plus en plus d’exploitations optent pour un système de traite automatique. En Suisse, on dénombre actuellement près de 1100 robots de traite. Le passage au robot de traite représente un grand changement pour l’agriculteur et ses vaches. Annelise Hever travaille pour le Lely Center Härkingen en tant que conseillère en gestion de troupeau. Elle a constaté que les besoins diffèrent énormément. Durant la phase de transition, l’éleveur est soutenu par le biais du programme de suivi initial (voir encadré). « Chez Lely, nous motivons les éleveurs à profiter de notre suivi, pour que la transition se déroule bien. Tous les agriculteurs n’ont cependant pas besoin du même appui. »

« Le programme de gestion de troupeau sert à épauler l’agriculteur. »

Annelise Hever, conseillère Lely

Plus de flexibilité

Annelise Hever suit depuis un an et demi le jeune chef d’exploitation Christian Bühler. Pour ce dernier, les changements ont été nombreux ces deux dernières années. Peu après la fin de son apprentissage d’agriculteur en 2018, il a eu l’opportunité de reprendre le domaine de sa tante à Steinhuserberg bei Wolhusen (LU). Situé à 800 mètres d’altitude, ce domaine s’étend sur 16 ha de surface agricole et compte 25 vaches laitières et 22 brebis. Après quelque temps, le jeune agriculteur a échangé l’ancienne salle de traite contre un robot de traite Lely Astronaut A5. Pensant au départ qu’un robot ne faisait aucun sens pour un troupeau de la taille du sien, il avait hésité. « Les avantages du robot, à savoir la flexibilité, la surveillance des animaux ou le niveau de production de lait plus élevé, ont fini par me convaincre », se rappelle Christian Bühler. Annelise Hever explique qu’il arrive de plus en plus souvent que des fermes de moins de 30 vaches installent un robot de traite. Les raisons de ce choix sont multiples : chef d’exploitation pratiquant une activité annexe, seul à travailler ou souffrant de problèmes de santé, par exemple.

Farm Management Support

Avant, pendant et après l’installation d’un robot de traite, l’éleveur est étroitement suivi par un conseiller du Lely Center Härkingen. Le suivi initial inclut quatre visites qui interviennent juste avant l’installation et dans l’année qui suit. L’éleveur peut ensuite opter pour un suivi sur mesure, qui va d’un contrôle annuel des paramétrages à un appui approfondi avec interprétation des résultats.

Les animaux s’habituent vite

Sur l’exploitation de Christian Bühler, le passage au robot s’est bien déroulé. Pensant que la transition serait plus compliquée, l’agriculteur avait acheté quatre vaches déjà habituées à la traite robotisée. Bien que le troupeau compte plusieurs vaches très âgées, les vaches se sont rapidement habituées à la nouvelle situation et aucune d’entre elles n’a dû être éliminée. Le chef d’exploitation explique cela par le fait que les vaches étaient déjà habituées à se rendre au DAC auparavant. « La bonne appétence et l’effet attrayant de l’aliment de production UFA 243 ainsi que le concept I-Flow du Lely Astronaut ont sûrement contribué à ce que les vaches fréquentent volontiers le robot », se souvient Christian Bühler.

Annelise Hever estime que l’état de santé du troupeau est un élément important au moment d’introduire le robot. « Les vaches en bonne santé s’intéressent vite au robot et s’y rendent d’elles-mêmes. » Selon elle, le passage au robot est plus compliqué lorsque de nombreuses vaches boitent ou sont affectées par des problèmes métaboliques. La première visite avant l’entrée en service du robot porte par conséquent sur l’état de santé du troupeau.

Christian Bühler considère que le passage au robot a eu un impact positif sur le comportement des animaux. « Le troupeau est très calme, les vaches pouvant se faire traire, manger et boire quand elles le désirent. La pâture fonctionne bien. »

Nombreuses indications

Pour qu’un robot développe tous ses avantages, la capacité d’observation de l’agricultrice et de l’agriculteur joue un rôle crucial. « Un robot enregistre un nombre incroyable de données », explique Annelise Hever. « Réagir vite implique toutefois que les avertissements ou les informations fournies soient consultés et que les vaches concernées bénéficient d’un suivi plus attentif ». Il faut cependant apprendre à interpréter ces données, raison pour laquelle l’agriculteur est étroitement suivi par un conseiller Lely pendant la phase de mise en service.

L’éleveur peut introduire et consulter ses données sur son ordinateur ou son téléphone portable dans l’application du programme de gestion T4C (Time for Cows). Christian Bühler utilise surtout cette application pour vérifier les données concernant certaines vaches ou pour enregistrer une vache en chaleur.

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Sur la page de démarrage du programme de gestion de troupeau T4C, le système proposé par Lely, l’éleveur dispose d’un aperçu clair des performances de son troupeau au cours des 24 dernières heures et des sept derniers jours (valeur entre parenthèses), au moyen des KPI (Key Performance Indicators). Pour ce qui est de la rumination affichée ici, l’indicateur passe au jaune dès qu’un écart de +/– 10 % est constaté. Il passe au rouge en cas d’écart de +/– 15%.
Le nombre de traites est un autre KPI important. S’il chute soudainement de manière abrupte, il faut partir du principe que quelque chose ne va pas.
Les autres critères qui s’affichent sur la page de démarrage sont les minutes d’ingestion, les refus, la production laitière, la vitesse de traite, les teneurs en graisse, les teneurs en protéine, etc.

(Photo: Lely)

Conseil en affouragement

En passant au robot, Christian Bühler a acheté une mélangeuse à l’aide de laquelle il distribue une ration à base de foin, d’ensilage et de concentré protéique aux vaches laitières. L’aliment de production est distribué au robot, tout comme l’aliment de démarrage en début de lactation. La courbe de distribution des aliments a été réglée lors de l’installation du robot. Pendant la première année, plusieurs adaptations ont été apportées. Stephan Studinger, conseiller en bétail laitier chez UFA, épaule l’éleveur pour tout ce qui touche à l’alimentation des vaches laitières. « J’épaule Christian lorsqu’il faut ajuster la ration de base. A ce sujet, les changements de saison représentent un véritable défi », explique Stephan Studinger.

Le conseiller d’UFA utilise par ailleurs l’application T4C développée par Lely à l’intention des conseillers. Cela lui permet de consulter certaines données, comme les performances ou l’activité de rumination du troupeau. « En cas d’écarts importants, je contacte Christian pour en déterminer la cause et lui conseiller des mesures. »

Conditions pour le robot

  • Bonne hygiène d’étable
  • Veiller à ce que les vaches soient propres (logettes propres).
  • Vaches en bonne santé
  • Bonne santé des onglons
  • Maîtriser les numérations cellulaires ; le robot ne résout pas les problèmes de gestion de troupeau.
  • Peu de problèmes de maladies métaboliques
  • Tondre les poils de la mamelle ou les brûler à la flamme froide.
  • Raccourcir les poils de la queue.

Détection précoce

L’onglet « chaleurs attendues » est un instrument très prisé par Christian Bühler au quotidien. Le capteur d’activité que les vaches portent au cou mesure l’activité des vaches ainsi que leur rumination. En cas d’activité supérieure à la normale et de rumination inférieure à la normale, la vache concernée s’affiche sur la liste comme étant probablement en chaleur. En été, il s’agit d’un instrument particulièrement utile, car les symptômes de chaleur apparaissent surtout pendant la nuit, en raison de la chaleur. « Mais grâce au robot, je sais que la vache a été en chaleur », explique l’éleveur. Afin de pouvoir contrôler les chaleurs pendant la nuit, il a installé des caméras à l’étable et sur l’aire de promenade. En mesurant la conductivité électrique et la température du lait, le robot donne des indications sur les infections aigües ou chroniques de la mamelle. Cela aide Christian Bühler à décider si une vache doit être traitée ou comment procéder pour le tarissement.

La santé des onglons est un autre critère important. Le capteur d’activité que la vache porte au cou mesure les pas des vaches. Une réduction du nombre de pas peut indiquer que la vache souffre de problèmes d’onglons. « C’est précisément dans ce genre de cas qu’il faut aller voir la vache de près et l’observer attentivement. Car l’ordinateur n’est alors plus d’aucune aide », constate Annelise Hever. Selon elle, une bonne santé des onglons est la condition la plus importante dans le cadre de l’utilisation d’un robot. En effet, seules les vaches qui marchent correctement vont d’elles-mêmes au robot. 

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