A peine les céréales sont-elles récoltées que les remorques sont chargées avec le maïs, les pommes de terre et les betteraves. Reste maintenant à gérer les chauffards et leurs manœuvres dangereuses pour nous dépasser. S’ils savaient à quel point on était pressés, ils comprendraient pourquoi on ne peut pas tout le temps se mettre sur le côté.
Les comportements à risque liés aux transports agricoles sur la route sont aussi une épine dans le pied de la police, confirme Bernhard Graser, de la police cantonale argovienne : « Nous avons constaté que les conducteurs de tracteurs pensent trop souvent – à tort – que se rabattre sur le côté de temps à autre est une simple recommandation, alors qu’il s’agit en réalité d’une directive. »
Bernhard Graser s’appuie ici sur l’art. 10 de l’ordonnance sur les règles de la circulation routière, qui stipule ceci : « [à] l’extérieur des localités, les conducteurs de voitures automobiles lourdes faciliteront le dépassement aux conducteurs des véhicules plus rapides en tenant l’extrême droite, en maintenant entre eux une distance de 100 m au moins et, au besoin, en s’arrêtant à des places d’évitement ». Le représentant de la police fait en outre remarquer que les agriculteurs·trices peuvent s’attirer la sympathie des autres usagers de la route en se rangeant brièvement à droite pour laisser passer les autres véhicules. Une petite perte de temps qui se révèle finalement positive.