Comment le marché des petits veaux a-t-il évolué au cours des dernières années ?
Le marché des petits veaux a montré une légère tendance à la baisse ces dernières années, en raison de la diminution du cheptel de vaches laitières. Cependant, dans le même temps, le nombre de ces derniers par exploitation augmente, car les fermes qui restent actives dans ce domaine disposent de cheptels plus importants. Avec le recul de l’engraissement des veaux, ces derniers sont de plus en plus utilisés dans l’engraissement du gros bétail. Par ailleurs, la part de petits veaux d’engraissement issus de races à viande augmente continuellement, ce qui s’explique par le recours accru à la semence sexée. Enfin, la forte saisonnalité demeure problématique : l’offre est largement excédentaire en hiver, et fortement déficitaire en été. Dans ce contexte de marché, Anicom a réussi à tirer son épingle du jeu et à gagner des parts de marché.
« Pendant les mois d'été, on s'attend à une forte pénurie de petits veaux et à une situation tendue sur le marché. »
Quels sont les facteurs d’influence actuels et pour les prochains mois dans le commerce des petits veaux ?
Actuellement, plusieurs facteurs influencent fortement le commerce des petits veaux : si l’an dernier, la baisse marquée de l’engraissement des veaux à la ferme a généré un important excédent, aujourd’hui, on observe au contraire une nette pénurie, en grande partie due à l’épizootie de maladie de la langue bleue, qui limite fortement le commerce. A cela s’ajoute une diminution notable des naissances ces derniers mois, qui pèse encore sur l’offre. On peut donc s’attendre à une pénurie marquée de petits veaux et à une situation de marché tendue durant les mois d’été.
Quelles sont vos recommandations pour les exploitations de naissance afin que les petits veaux présentent une qualité d’engraissement élevée ?
Nous leur recommandons les mesures suivantes : les petits veaux devraient atteindre un poids vif de 80 kg au moment de leur prise en charge. Par ailleurs, à partir du 1 er juillet 2025, la vaccination des veaux sera obligatoire tant pour les exploitations de naissance que pour celles d’engraissement. Il s’agit d’une mesure importante pour réduire la consommation d’antibiotiques. De même, nous conseillons vivement de vacciner contre la maladie de la langue bleue pour éviter de nouvelles pertes. En ce qui concerne la génétique des races à viande, nous préconisons l’utilisation de la race limousine, qui est celle la plus demandée par nos entreprises d’engraissement. La semence mixte Lili est également un produit très apprécié, bien adapté aux vaches à la fécondité réduite.