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Production végétale

2016: Cultiver en phase avec le marché – commercialiser avec succès

La récolte 2024 a prouvé que l’agriculture suisse est confrontée à des problématiques multiples dont l’ampleur croît. Un choix ciblé des cultures permet de minimiser les pertes de rendement liées aux conditions météorologiques ainsi que de lisser les risques liés à la culture. Ce choix doit être adapté aux conditions régionales. Le fait d’axer la production indigène de manière systématique sur les besoins du marché suisse et les chaînes de valeur existantes garantit le meilleur succès commercial possible.

En agriculture bio, le soja fourrager est très recherché. 

En agriculture bio, le soja fourrager est très recherché. 

(Adobe Stock Photo)

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Co-directrice du secteur céréales, oléagineux / Membre de la direction élargie

Responsable du ressort Matières premières bio, fenaco GOF

En bref

– Axer les cultures sur les besoins du marché permet de réduire la dépendance aux importations ainsi que de renforcer la production indigène.

– La répartition souhaitée des classes pour le blé panifiable varie d’une année à l’autre.

– Le blé panifiable reste particulièrement demandé.

Une offre adaptée à la demande constitue la meilleure base pour une commercialisation réussie. Il est donc essentiel de clarifier et de connaître les besoins du marché non seulement à court terme, mais aussi à moyen et à long terme. Partager cette évaluation avec les centres collecteurs ou les LANDI des régions concernées permet d’orienter la production de manière ciblée, une étape essentielle pour atteindre les objectifs visés. Ce faisant, il convient de tenir compte des exigences tant quantitatives que qualitatives de chaque produit, notamment les classes de qualité du blé panifiable. Ainsi, les recommandations des centres collecteurs ou des LANDI varient d’une région à l’autre, car certaines cultures y sont mieux adaptées que d’autres ; il est donc judicieux d’élaborer une stratégie culturale spécifique à chaque situation.

Les LANDI et les centres collecteurs transmettent les recommandations à leurs producteurs·trices et les aident à les mettre en pratique grâce à des conseils ciblés. En se mettant d’accord suffisamment tôt avec les centres collecteurs, les producteurs·trices peuvent tenir compte des besoins du marché dans la rotation et améliorer leurs revenus. Les recommandations de fenaco GOF pour le système Maxi sont un instrument crucial pour la sécurité de l’approvisionnement en Suisse. En répercutant de manière ciblée les besoins du marché sur la production, il est possible de réduire la dépendance aux importations et de renforcer la production indigène.

Cultures demandées pour 2026

La répartition souhaitée des classes pour le blé panifiable varie d’une année à l’autre en fonction de la qualité de base de la récolte de céréales. Actuellement, le blé panifiable de classe I est particulièrement demandé. Il existe également un potentiel inexploité pour les céréales fourragères, en particulier pour le blé fourrager des variétés Poncione ou Campesino. En ce qui concerne le maïs grain, le soja fourrager et la féverole, la demande sur le marché est également soutenue ; il en va de même pour les oléagineux, dont la demande reste élevée. Outre le maintien des surfaces de colza, l’accent est mis sur l’extension de celles consacrées au tournesol.

Les spécialités telles que le blé Biscuit, le seigle ou l’épeautre continuent d’être produites dans le cadre d’un contrat de production. Pour choisir les variétés adaptées au site concerné, il est recommandé de demander conseil à une LANDI ou à Semences UFA. Une concertation précoce avec le centre collecteur régional est également utile à toutes les parties concernées.

Demande en hausse pour le bio

En agriculture biologique, toutes les céréales panifiables restent demandées. Pour le blé panifiable bio, le nouveau système de paiement à la protéine, qui récompense les teneurs élevées en protéine, apporte un grand changement. Les centres Agro des LANDI sont en mesure de fournir des précisions à ce sujet et d’évaluer ce que cela implique concrètement pour chaque exploitation.

Certaines cultures conviennent mieux selon les régions.

S’agissant des céréales fourragères et des légumineuses à graines bio, la demande reste élevée. Cela est particulièrement vrai pour le soja fourrager, dont la culture s’impose de plus en plus dans la rotation des cultures de nombreuses exploitations agricoles. En effet, la sécurité des rendements rend cette culture attractive. Enfin, les féveroles à faible teneur en vicine et convicine sont également recherchées, tout comme les cultures mixtes orge / pois, ces dernières présentant à la fois des atouts agronomiques et un bon potentiel commercial.

Perspectives 2026

Les décisions de culture pour la récolte 2026 doivent tenir compte des conditions du marché et de celles du site. Une planification précoce en concertation avec les centres collecteurs permet de saisir les opportunités et d’éviter les pénuries ou les excédents. Les céréales fourragères, les légumineuses à graines et les oléagineux, en particulier, continuent d’offrir un solide potentiel commercial, tant en qualité bio qu’en qualité Suisse Garantie. 

 

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