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Vie quotidienne

Des guérisseurs naturels

Les herbes aromatiques n’ont pas seulement bon goût. Elles peuvent aussi être utilisées pour la pharmacie domestique. Utilisées sous forme de thé, de pommades ou de teintures, les plantes médicinales contribuent à diminuer les maladies et les douleurs. Brigitte Waser-Bürgi est phytothérapeute et explique comment ramasser, transformer et utiliser les plantes médicinales.

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Actualisé le

Collaboratrice scientifique, groupe de recherche extension cultures maraîchères, Agroscope

Soins à base d’herbes aromatiques

La nature recèle de nombreux trésors que nous pouvons utiliser pour notre pharmacie domestique. De nombreuses plantes sauvages peuvent être transformées et utilisées en tant que plantes médicinales. Brigitte Waser-Bürgi fournit un aperçu détaillé du monde des plantes médicinales. En tant que phytothérapeute, Brigitte Waser-Bürgi organise des cours et des promenades dans la nature. Elle transmet aux participants des connaissances sur la collecte, la transformation et les effets curatifs des plantes sauvages. A la question de savoir quelle est sa plante préférée, Brigitte Waser-Bürgi répond: « Je choisis mes plantes en fonction du type de problème auquel je suis confrontée. Je recours souvent à l’achillée millefeuille. Cette plante s’utilise pour de nombreux problèmes et est présente toute l’année dans la nature.

Lorsqu’elle n’est pas encore en fleurs, on peut utiliser les feuilles. Bien entendu uniquement là où aucune fumure n’est appliquée et où les plantes médicinales ont encore une certaine importance malgré la pratique d’une agriculture intensive. » Brigitte Waser-Bürgi émet quelques recommandations sur la collecte et la transformation des plantes sauvages. Un principe s’applique dans tous les cas: récolter uniquement les plantes que l’on connaît et que l’on peut identifier comme telles. Ne pas cueillir de plantes protégées ou toxi ques !

Où ne récolte-t-on pas de plantes ?

On ne récolte pas de plantes dans les zones naturelles protégées, aux bords des routes, des champs, des voies ferrées, des zones industrielles ainsi qu’à proximité des décharges, des places d’exercice militaire, des champs où une fumure a été appliquée récemment ou qui ont été traités avec des herbicides ainsi que le long des chemins de promenade fréquentés par les chiens.

Comment récolte-t-on des herbes aromatiques ?

On part faire un tour à la recherche d’herbes sauvages, en prenant soin de respecter la nature. Pour ce faire, on utilise une corbeille ou, lorsqu’il s’agit de séparer plusieurs espèces entre elles, des sacs en papier ou en tissu. On utilise un couteau ou des ciseaux pour couper les tiges les plus solides, afin d’éviter de blesser les racines. Pour les orties, les chardons, etc., il faut être équipé de gants ainsi que d’une pelle pour extraire les racines. Selon la région et les plantes, il ne faut pas non plus oublier d’utiliser des vêtements appropriés (p. ex. pour les orties). Il vaut la peine de prendre avec soi une clé de détermination ou une application.

Quand récolter les herbes aromatiques ?

Il est préférable de ramasser les herbes aromatiques le matin par temps ensoleillé, lorsque la rosée a disparu, jusqu’en début d’après-midi. Les semences doivent être mûres mais ne pas encore avoir séché. Les fruits doi vent également être arrivés à maturité. Récolter les fleurs à la floraison. C’est avant la floraison que les feuilles contiennent le plus de substances actives. Les écorces sont prélevées au printemps, lorsque la sève monte, sur les jeunes branches. Les racines et les tubercules devraient être récoltés soit au printemps, soit en fin d’automne. Pour disposer de plantes de bonne qualité, Brigitte Waser-Bürgi procède à la récolte en s’appuyant sur un ouvrage de Maria Thun.

Combien ?

Ne pas récolter plus de plantes que l’on peut en transformer en une seule journée et qu’il sera possible d’utiliser sur une année. Eviter de récolter des quantités trop importantes qui menaceraient la survie de l’espèce et le faire de manière à ce que les effectifs puissent se régénérer. 

Thé à l’achillée millefeuille

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Achillée millefeuille tout juste récoltée.

ESCOP* recommande l’achillée millefeuille (Achillea millefolium)en cas de manque d’appétit, de troubles gas-tro-intestinaux, de crampes abdominales et, sur le corps, en cas de blessures ainsi que d’inflammations de la peau et des muqueuses. Brigitte Waser-Bürgi recommande aussi cette plante pour pallier les refroidissements, les maux de tête, la grippe, les troubles du sommeil, les nausées, la ménopause (trou bles cardiaques nerveux, bouffées de chaleur), les douleurs et troubles (trop forts/trop faibles) menstruels ainsi que les problèmes de fertilité.

Appliquée sous forme de cataplasme, l’achillée millefeuille peut apporter une aide bienvenue en cas de problèmes de digestion, de constipation, de ballonnement, de manque d’appétit, d’épuisement, de syndrome de fatigue chronique et d’état dépressif. L’achillée mille-feuille peut également activer le foie en cas de chimiothérapie et avoir un effet positif lors d’un régime.

Mais attention: l’achillée millefeuille peut avoir des effets secondaires lorsqu’elle est consommée en trop grandes quantités. Ces effets secondaires se traduisent par des vertiges, des maux de tête, des saignements du nez ou des saignements au niveau des reins. Récoltée en vert, l’achillée mille-feuille peut occasionner des éruptions cutanées. Les personnes qui sont allergiques aux composées (Astéracées) devraient renoncer à l’achillée millefeuille.

Préparation du thé

Recouvrir une cuillère à soupe d’achillée millefeuille fraîche et une cuillère à café d’achillée millefeuille sèche avec de l’eau bouillante et laisser infuser pendant cinq minutes au maximum. Boire une tasse de thé trois fois par jour (feuilles et fleurs). Faire une pause après trois semaines.

*ESCOP = European Scientific Cooperative on Phytotherapy; élabore depuis 1989 des descriptifs de plante reconnus scientifiquement.

Cataplasme à base de consoude

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Racine de consoude fraîchement récoltée et lavée.

Chez la consoude (Symphytum officinale), ce sont surtout les racines qui sont récoltées. Octobre/novembre est la bonne période pour récolter les racines.

ESCOP* recommande la consoude uniquement pour un usage externe, pour les douleurs et les enflures musculaires et articulaires, les arthroses des articulations, les douleurs aux muscles du dos, les déchirures, les hématomes, les inflammations des tendons et les cas d’arthrite.

La médecine populaire traditionnelle utilise également la consoude dans le cadre d’une application externe en cas de sciatique, de périostite, de douleurs résultant de cicatrices, de blessures dues à un accident ou au sport, de tendinite, de bursite, de fracture comminutive et de douleurs liées à la croissance. La consoude est également office de remède miracle en présence de cicatrices/blessures qui guérissent mal, de jambes ouvertes, d’hémorroïdes, d’eczémas et de psoriaris.

Brigitte Waser-Bürgi prépare des teintures mères et des pommades à base des racines de consoude. Elle utilise la teinture mère sous forme d’émulsion mélangée à appliquer sur les zones à traiter citées plus haut. Elle utilise la pommade de consoude pour une application froide ou légèrement chauffée.

Application froide

Recouvrir de pommade un linge de lin doublé, sur une couche d’environ 3 mm, en laissant une bordure non couverte de 3 cm. Poser la surface recouverte de pommade directement sur la peau. Poser un à trois papiers ménage, la pommade pouvant traverser. Bien consolider l’application, selon la partie du corps concernée, à l’aide d’un bandage ou par exemple d’un collant pour femme.

*ESCOP = European Scientific Cooperative on Phytotherapy; élabore depuis 1989 des descriptifs de plante reconnus scientifiquement.

Experte en plantes médicinales

Brigitte Waser-Bürgi a grandi dans une exploitation agricole. Aujourd’hui, elle gère sa propre école de phytothérapie à Sattel (SZ). Brigitte Waser-Bürgi est spécialiste en plantes médicinales et infirmière ES diplômée. Dans le cadre des cours qu’elle dispense, Brigitte Waser-Bürgi transmet ses connaissances concernant la transformation des plantes et des herbes sauvages dans la gastronomie et la fabrication de médicaments. Son offre très diversifiée en la matière s’étend des petites promenades à la recherche d’herbes sauvages à la formation de spécialiste en plantes médicinales TEN. En plus de cela, Brigitte Waser-Bürgi travaille depuis de nombreuses années pour le journal allemand Wildpflanzenmagazin.

Auteure   Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour  Informations supplémentaires  L’offre de cours proposée par Brigitte Waser-Bürgi et d’autres informations sont mentionnées sur le site www.heilpflanzenfrau.ch (site uniquement en allemand).

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