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Production animale

Taureaux et accueil d’hôtes

Taureaux d’engraissement, porcs d’engraissement, buvette et magasin à la ferme. Sur le domaine agricole d’Untervaz, l’engraissement de taureaux est pratiqué depuis de nombreuses années. La buvette est une branche d’exploitation récente, mais solide et importante. Le domaine Göpfert-Jäger contribue au rapprochement entre les consommateurs et l’agriculture.

Le domaine de Corina Göpfert et de Reto Jäger à Untervaz

Le domaine de Corina Göpfert et de Reto Jäger à Untervaz.

(Jonas Salzmann)

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Actualisé le

Chef du secteur marketing, UFA SA

Spécialiste des bovins, UFA AG

Le domaine agricole de Corina Göpfert et Reto Jäger est très diversifié. Outre 160 taureaux à l’engrais et 120 porcs d’engraissement, ils gèrent une buvette et un magasin à la ferme, qui leur permettent de présenter l’agriculture.

Engraissement de taureaux

Sur l’exploitation de Corina Göpfert et de Reto Jäger, l’engraissement de taureaux est une branche de production pratiquée depuis longtemps. En 1975, le père de Corina avait en effet construit une stabulation dans laquelle il engraissait 200 taureaux selon les directives AQ. Les installations abritant les taureaux à l’engrais se situent sur la commune d’Untervaz. Les sols fertiles de la région convenant bien aux grandes cultures et à la production maraîchère, l’élevage de taureaux à l’engrais s’avère être une branche d’exploitation complémentaire idéale. Le domaine s’est intéressé très tôt à la production labellisée, comme l’atteste la production sous le label M7 pratiquée depuis la fin des années 80. Pour cela, l’étable a été transformée pour répondre aux directives SRPA et SST. Une aire extérieure et une nouvelle halle à bétail pour les taureaux d’engraissement s’y sont ajoutées par la suite. Aujourd’hui, Corina Göpfert et Reto Jäger produisent selon les directives IP-Suisse.

Portrait d’exploitation

SAU : 40 ha, dont 20 ha en plaine et 20 ha en zone de montagne 2

Animaux : 130 places d’engraissement, 40 places pour veaux à l’engrais, 124 porcs d’engraissement, 11 chevaux (privés et en pension), 3 lamas à l’alpage pour entretenir les pâturages, 30 poules pondeuses.

Grandes cultures : 2 ha de blé, 16 ha de prairies artificielles pour la première coupe, suivie de maïs, pommes de terre et légumes.

Main-d’œuvre : le couple d’agriculteurs, Corina Göpfert et Reto Jäger avec leurs filles Yara, Marla et Arina, le salarié Sven, deux auxiliaires pendant l’été pour les travaux de fenaison et à l’alpage.

Autres branches d’exploitation : travaux pour tiers ; buvette depuis 2018 ; magasin à la ferme depuis 2019

www.hertihof.ch 

Le nombre d’animaux installés varie selon les saisons

Le nombre de taurillons installés fluctue en cours d’année. En été, en raison du nombre de places disponibles à l’étable et du niveau de prix, Corina Göpfert et Reto Jäger achètent des broutards. Le reste du temps, ils installent des veaux d’engrais à raison d’environ 20 veaux par groupe, dans le cadre du système tout dedans-tout dehors. Au printemps et en été, c’est-à-dire avant et après la saison à l’alpage, des veaux sevrés issus d’élevages de vaches mères arrivent sur l’exploitation, où ils sont ensuite engraissés. Il est ainsi possible de former un groupe exclusivement composé de veaux de vaches mères. Le poids de ces veaux étant très inégal à leur arrivée à l’étable, ce groupe est très hétérogène. « Mais ce n’est pas un problème », affirme Reto Jäger en précisant : « Ces veaux sont très calmes, ils s’intègrent rapidement au sein du groupe. » Il est dès lors possible d’intégrer sans problème des animaux de 300 kg à un groupe d’animaux pesant 500 kg, sans craindre des luttes hiérarchiques ou des blessures. La santé des animaux est un défi majeur. Les veaux d’engrais sont particulièrement sensibles aux pneumonies. Ils sont par conséquent vaccinés deux jours après leur arrivée sur le domaine contre la grippe bovine, par voie intranasale, ce qui améliore la santé animale.

Mash UFA pour veaux

Mash UFA pour veaux peut être préparé sur l’exploitation. Ce mélange convient aussi bien pour les veaux d’élevage destinés à l’engraissement de gros bétail que pour les veaux d’élevage destinés à la production laitière. Il se compose de : 

  • 20 à 25 % de fourrage grossier (foin de séchoir) 
  • 10 à 20 % de luzerne 
  • 50 à 60 % d’UFA 118F 
  • 5 à 6 % d’UFA Molablend (mélasse)

Mash UFA pour veaux contribue à une consommation de fourrage élevée, afin d’éviter des chutes de croissance pendant la phase de sevrage. Masch UFA pour veaux favorise par conséquent des accroissements journaliers élevés.

Privilégier une ration constante

Les taureaux à l’engrais sont nourris avec une ration composée de deux tiers d’ensilage de maïs et d’un tiers d’ensilage d’herbe. A cela s’ajoutent 2 à 2,5 kg de concentrés par jour et par animal, en fonction de l’âge et du poids des animaux. « Concernant l’affouragement, le facteur le plus important est la constance de la ration. L’âge de l’ensilage est un critère supplémentaire. Tout l’ensilage d’herbe et de maïs est distribué en une année », explique Reto Jäger. Les accroissements journaliers supérieurs à 1500 g par jour (dès 200 kg de poids vif) lui donnent raison. Cela fait désormais deux ans que Reto Jäger utilise Mash UFA pour veaux. La distribution de ce mélange à base de foin, de luzerne, de concentrés et de mélasse préparé sur l’exploitation s’est traduite par une nette augmentation des accroissements journaliers. Le mélange à base de mash est préparé une fois par semaine. La ration peut ainsi être adaptée chaque semaine aux besoins des veaux d’engrais, en fonction des quantités de concentrés distribuées.

Exploitation diversifiée

En mai 2018, la famille a inauguré une buvette sur le domaine. Corina Göpfert avait déjà organisé des événements le week-end et était donc habituée à accueillir des hôtes. La décision de construire une buvette équipée d’une cuisine repose toutefois sur plusieurs motifs. L’expansion de la gravière située à proximité du domaine étant censée leur faire perdre du terrain au cours des 30 ans à venir, les chefs d’exploitation ont cherché des solutions pour générer un revenu indépendant du sol. « Nous ne nous attendions toutefois pas à un tel afflux de clients », affirme Corina Göpfert.

Présenter l’agriculture

Comme c’est généralement le cas pour cette branche de production, les taureaux à l’engrais ne vont pas au pâturage. « Lorsque des clients nous interrogent à ce sujet, nous nous efforçons de fournir des explications détaillées », précise Corina Göpfert. Pour les clients, regarder les veaux gambader sur l’aire d’attente donne déjà une première impression favorable. « Il faut montrer aux gens que nous avons une relation avec les animaux et que ces derniers ne sont pas simplement considérés comme des objets », affirme la cheffe d’exploitation.

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Reto Jäger et Corina Göpfert en compagnie de leurs trois filles Yara, Arina et Marla (de g. à dr.)

(Jonas Salzmann)

Régional

La clientèle accorde beaucoup d’importance à la provenance régionale des produits. Corina et Reto veillent par conséquent à ce que les produits commercialisés dans leur buvette proviennent de leur ferme (à raison de 70 %) ou de la région. Outre de la viande de bœuf et de porc, la buvette sert aussi de la chasse provenant des Grisons. A cela s’ajoutent les œufs de la ferme et des légumes cultivés majoritairement sur le domaine. Les morceaux de viande proposés ne se limitent pas au filet et au rôti. L’animal est valorisé dans son entier et il arrive parfois que des jarrets de porc ou du ragoût soient proposés au menu, conformément à la devise « du museau à la queue ».

Défis à venir

L’engraissement de taureaux et le travail qui y est lié plaisent beaucoup à Reto, qui est responsable de cette branche de production. Il n’est cependant pas facile de produire des taureaux conformes à la demande du marché. Malgré les exigences plus strictes pour la taxation, la couverture en graisse n’a pas posé problème. A l’avenir, le chef d’exploitation craint un recul de la production maraîchère, l’utilisation de produits de protection des plantes étant appelée à diminuer et les directives devenant plus strictes. Son épouse ne pense en revanche pas que les rendements en légumes diminueront, l’utilisation réduite de produits de protection des plantes étant compensée par un recours accru à diverses solutions techniques et à la digitalisation. Les avis du couple se rejoignent cependant sur un point : dès qu’il sera possible de développer encore l’exploitation, il s’agira de ne pas rater les occasions qui se présentent.

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