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Production animale

Investissement dans la phase de production

Une phase de production rentable passe par un élevage approprié. Pour mettre à profit le potentiel génétique au cours de la phase de ponte, il est important d’adapter de manière optimale le programme de luminosité et l’alimentation au cours de la première partie de la phase d’élevage.

Poulettes d’élevage à l’âge de 12 semaines. A cet âge, les poulettes ont déjà terminé en grande partie leur croissance.

Poulettes d’élevage à l’âge de 12 semaines. A cet âge, les poulettes ont déjà terminé en grande partie leur croissance.

(Photo: Peter Röthlisberger)

Publié le

Actualisé le

Spécialiste de la volaille, UFA AG

Stefan Schmid, directeur, Burgmer Geflügelzucht AG

L’élevage des poulettes doit permettre de disposer d’un cheptel homogène, affichant un poids corporel idéal, une ingestion élevée et commençant à pondre au moment voulu. En Suisse, il n’existe pas de société d’élevage, les grand-parents des poules pondeuses proviennent de l’étranger. Le potentiel génétique des poulettes est prédéterminé et doit être mis à profit pendant la phase d’élevage via le programme d’éclairage, l’alimentation et une gestion du cheptel adaptée aux besoins des producteurs d’œufs.

Durée d’éclairage

Le programme d’éclairage influence l’ingestion. Plus la durée d’éclairage est longue et plus les poulettes mangent, ce qui a un impact favorable sur leur développement. En fin de phase d’élevage, la durée d’éclairage a aussi un impact sur le début de la maturité sexuelle et sur le poids des œufs. Les poulettes en souspoids n’ont pas assez de réserves corporelles et leurs œufs seront plus légers. Les poulettes qui sont en surpoids risquent en revanche de trop grossir et de souffrir ensuite de problèmes métaboliques. Le graphique 2 présente un des nombreux programmes d’éclairage. Le développement corporel des poulettes d’élevage a lieu majoritairement jusqu’à la dixième semaine de vie (graphique 1). Après douze semaines de vie, les poulettes devraient avoir atteint 95 % de leur gabarit final. Si ce n’est pas le cas, cela a un impact négatif sur le poids des œufs. Lorsqu’on essaie de rattraper un déficit de poids au cours de la seconde moitié de la phase d’élevage, les poulettes engraissent et leur gabarit reste sous-développé. Les teneurs et la structure de l’aliment ont un impact sur le développement des poulettes. Au cours de la phase de ponte ultérieure, les poules doivent posséder un gésier assez volumineux et musculeux pour pouvoir ingérer assez de nutriments et les utiliser.

Dès la onzième semaine de vie environ, la durée d’éclairage se stabilise à un faible niveau (graphique 2). Elle n’est toutefois pas systématiquement réduite à huit heures. Une fois la durée d’éclairage minimale atteinte, il y a lieu de ne pas l’augmenter trop tôt, pour éviter toute stimulation indésirable. Au cours de cette phase, l’évolution de la maturité sexuelle est gérée et ralentie volontairement. Entre la 16 e et la 18 e semaine, on augmente la durée d’éclairage quotidienne, ce qui stimule la maturité des poulettes pour la ponte. Prolonger plus tôt la durée d’éclairage se traduit par un âge de ponte précoce, mais aussi par des œufs de plus petite taille pendant toute la phase de ponte, les poules étant plus légères lorsqu’elles commencent à pondre. Les éleveurs doivent très bien connaître les besoins des producteurs d’œufs. Ainsi, ils seront à même d’influencer le développement des poulettes dans le sens souhaité par les producteurs.

Contrôle du poids

Le poids des poussines ou des poulettes doit être contrôlé et comparé régulièrement à la courbe de poids idéale. Les balances automatiques permettent à l’éleveur de mieux maîtriser le poids de ses animaux et de procéder aux adaptations nécessaires. Comme les poulettes blanches et brunes n’ont pas le même poids, les élevages avec des troupeaux mélangés doivent être pesés à la main. Les contrôles de poids servent aussi à déterminer l’homogénéité des poules pondeuses, qui est un indicateur de la qualité d’élevage. Au cours de la 15 e et de la 16 e semaine de vie, l’homogénéité devrait s’élever à au moins 80 % (voir tableau).

Exemple pour la détermination de l'homogénité du cheptel :

90 poulettes pèsent un total de 80'125 g
Le poids moyen est donc de 890 g
890 x 10% = 89g
890 + 89 = 979g
890 – 89 = 801
78 des 90 poules d'élevage ont un poids compris entre 801 et 979 g 

78:90 = Homogénité du cheptel de 87 %

Système d’alimentation

Dans les grands poulaillers, les poussines sont alimentées dans les mangeoires sur assiette qui sont mises à leur disposition séparément et à l’aide d’un système d’alimentation automatique. La consommation d’aliment étant encore peu élevée, le nombre d’alimentations doit être maintenu à un faible niveau (env. 1 - 3 alimentations par jour). La première alimentation est distribuée juste après que la lumière a été enclenchée, pour que les poussines s’activent. Dès que les poussines consomment davantage, le nombre d’alimentations journalières augmente et les mangeoires sur assiette sont supprimées progressivement. Il est important que les poussines vident entièrement leur mangeoire au moins une fois par jour. On y parvient en optant pour une pause prolongée, idéalement au milieu de la phase d’éclairage. Grâce à cela, les particules fines sont également consommées. Les poules pondeuses ingèrent par ailleurs davantage d’aliment lors des alimentations suivantes. Associé à un nombre d’alimentations aussi réduit que possible, cela contribue à augmenter le volume du gésier, ce qui permet d’assurer une ingestion suffisamment élevée en début de phase de ponte. Les poules qui ne mangent pas assez en début de phase de ponte risquent de souffrir de carences alimentaires.

Alimentation par phases

Les besoins des poulettes varient en fonction de leur croissance. Une alimentation par phases est donc indispensable. Les programmes d’élevage peuvent être répartis en deux ou en trois phases. Ces deux systèmes permettent d’obtenir des poulettes de qualité conforme. Le régime alimentaire est dicté par les préférences de l’éleveur ou les solutions techniques à disposition.

L’aliment ne devrait pas être moulu trop finement. Il est même préférable que sa structure soit plutôt grossière. L’aliment affiche ainsi un meilleur effet fibreux, ce qui est un aspect primordial pour l’appareil digestif et le développement du jabot. Un aliment structuré sous forme de farine ou, comme c’est le cas chez UFA, un aliment expansé, permet de très bien tenir compte de cet élément. Les études réalisées en Suisse et à l’étranger montrent régulièrement à quel point une mouture appropriée est essentielle pour le développement de l’appareil gastrointestinal et du jabot. Avec les aliments UFA à structure expansée, les poulettes sont très bien occupées à s’alimenter et apprennent à consommer assez d’aliment. Au cours de cette phase, les pellets et les miettes conviennent moins bien, la matière étant moulue finement, de sorte que les poulettes passent moins de temps à manger. Il peut s’ensuivre des comportements défavorables, comme le picage des plumes, qui peuvent engendrer des problèmes ultérieurs au cours de la phase de production.

Observation des animaux

Afin de détecter à temps des écarts par rapport aux valeurs idéales, il y a lieu d’observer les animaux et de contrôler leur poids et leur ingestion. Outre le journal d’élevage, MTool est un instrument qui a fait ses preuves et qui permet de contrôler régulièrement la santé et le développement du cheptel. Réagir à temps aux éventuels écarts ou aux comportements défavorables implique de les identifier le plus tôt possible. Lors du changement de plumes ou lorsque les poules commencent à se piquer mutuellement, il y a lieu de réduire provisoirement l’intensité lumineuse. Les possibilités d’occupation telles que la pierre à picorer Picnic Harmonie d’UFA, de la paille de blé d’excellente qualité ou de la luzerne séchée au four, devraient être proposées en permanence. Elles contribuent à occuper les animaux et ne se substituent pas à l’aliment. Le grit de quartz aide les animaux à digérer ces matériaux riches en fibres et à entraîner les muscles du gésier. 

Pour une bonne gestion

Passages de contrôle au début 4x à 5x par jour ; dès la 5 e semaine de vie 2x par jour :

  • Contrôle de l’eau 
  • Présence de plumes dans la litière 
  • Dégâts au plumage 
  • Qualité de l’air 
  • Litière sèche 
  • Jabot rempli après s’être alimenté ? 
  • La mangeoire estelle entièrement vidée au moins 1x par jour ? 
  • Surveiller les poussines qui montent sur les chaînes.

Contrôler régulièrement l’état de santé (MTool).

Comparer une fois par semaine la croissance effective et la courbe idéale.

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