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Vie quotidienne

Disposer de plusieurs piliers

L’idylle rurale est trompeuse. L’exploitation de Susanne et Ueli Iseli est proche de l’autoroute et les champs jouxtent les bâtiments de la ville de Frauenfeld. La zone de loisir de proximité est située à leur porte, comme le rappellent malheureusement parfois les sachets contenant des déjections canines.

Susanne et Ueli Iseli en train de nourrir les alpagas.

Susanne et Ueli Iseli en train de nourrir les alpagas.

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Actualisé le

journaliste indépendante

Paysans en ville  «Il faut donner pour recevoir»

Comme leur exploitation permet à un nombre croissant de personnes et d’animaux de se rencontrer, Susanne et Ueli Iseli la surnomment «l’oasis des rencontres». Pour le prouver, Susanne Iseli pointe du doigt le nouveau bâtiment et les nombreux animaux qui se prélassent sur la grande cour de la ferme. Le visiteur constate alors à quel point l’exploitation est bien un point de rencontre pour les personnes et les animaux. Ueli Iseli a grandi sur l’exploitation et est la quatrième génération à la gérer, en collaboration avec son épouse, Susanne.

Groupe de jeu pour remplacer la paie du lait

En 2005, les Iseli ont décidé d’abandonner la production laitière pour se consacrer aux vaches mères. Durant cette période, Susanne Iseli a suivi une formation de responsable de groupe de jeu. «Les groupes de jeu en forêt existaient déjà. En proposant un groupe de jeu à la ferme, nous avons par contre fait office de pionnier dans le canton de Thurgovie», précise Susanne Iseli avec fierté. Ce concept rencontrant un vif succès, les Iseli ont construit un grand tipi pour y raconter des histoires, les enfants passant le reste du temps auprès des animaux en compagnie des monitrices. Le revenu généré s’est avéré être intéressant et a finalement supplanté la paie du lait.

Sachets de déjections canines et pain gris

Après s’être consacrés pendant neuf ans au groupe de jeu à la ferme, les époux Iseli ont eu envie de passer à autre chose. Ils ont alors eu l’idée de remplacer le tipi par un bâtiment en dur, pour y proposer des repas à leurs hôtes. Simultanément, les Iseli ont commencé à vendre leur propre viande, des légumes de saison et des œufs. Les promeneurs achètent volontiers des produits de la ferme et de nombreux cyclistes profitent également des produits proposés.

«Il faut donner pour recevoir», explique le chef d’exploitation avant de rappeler que pratiquer l’agriculture à proximité de la ville a bien entendu également quelques côtés négatifs. Aujourd’hui, l’exploitation ne peut ainsi plus utiliser les bords de route pour la production fourragère, les promeneurs étant trop nombreux à jeter dans l’herbe des sachets contenant des déjections canines. La présence de ces sachets dans le fourrage aurait des conséquences encore plus graves que les déjections elles-mêmes. Lorsque les promeneurs et les cyclistes ont commencé à nourrir les animaux, les Iselis ont été contraints de réagir. Ils ont alors apposé un panneau informant les promeneurs qu’ils seraient très contents de recevoir du pain mais qu’ils ne souhaitaient pas que ce dernier soit distribué directement aux animaux. Certains promeneurs traversent les champs en pleine période de végétation et pilent l’herbe. «Nous avons dû nous y habituer dans une certaine mesure, s’énerver constamment nécessite tout simplement trop d’énergie.»

Informer: une priorité

Actuellement, les rentrées générées par l’Ecole à la ferme et les événements organisés à l’attention des sociétés dans le bâtiment en dur compensent le revenu réalisé dans le cadre du groupe de jeu à la ferme. Susanne Iseli est enthousiasmée par le projet Ecole à la ferme. La préparation des cours et les rangements qui suivent restent une activité intensive, tout comme la présentation de l’exploitation, explique l’agricultrice. Susanne Iseli estime toutefois que les défis sont indispensables au succès. A cette occasion, elle précise aussi que l’activité liée à l’accueil de groupes au sein du nouveau bâtiment a connu quelques ratés au début. «Nous avons d’abord dû déterminer quelles sont nos forces et nos faiblesses», explique le couple. Les Iseli s’efforcent d’informer encore mieux les personnes qui viennent sur l’exploitation ainsi que les promeneurs et les cyclistes. «Nous devons expliquer aux gens ce que nous faisons sur notre exploitation, pourquoi nous élevons autant d’animaux différents et tout ce que nous avons d’intéressant à leur proposer», conclut Susanne Iseli. 

AuteureRuth Bossert, Service d’information et de communication LID, Weststrasse 10, 3000 Berne 6, www.lid.ch

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