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Production animale

Mycoses cutanées : comment traiter la teigne bovine ?

La teigne bovine (trichophytie) compte parmi les maladies cutanées les plus connues et les plus répandues chez les bovins. Apparaissant surtout en hiver dans les exploitations d’élevage et d’engraissement, elle peut causer des dommages économiques considérables en raison de la baisse de rendement, des dommages au cuir et des frais de traitement.

Dr méd. vét. 
Thomas Maurer Vétérinaire pour gros animaux, cabinet vétérinaire Malters AG

Dr méd. vét. Thomas Maurer Vétérinaire pour gros animaux, cabinet vétérinaire Malters AG

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L’aide du vétérinaire

La maladie est provoquée par divers champignons cutanés, appelés dermatophytes, parmi lesquels Trichophyton verrucosumest le principal agent pathogène. Ce champignon filamenteux attaque l’épiderme, y compris les follicules pileux, entraînant ainsi une chute des poils et des inflammations. Il se propage par des spores qui peuvent survivre plusieurs années et sont très résistantes aux influences environnementales.

Une transmission d’animal à animal

Les dartres se transmettent généralement par contact direct entre animaux, par exemple pendant l’estivage, par le biais d’animaux achetés ou lors de la constitution de groupes d’engraissement. Au sein d’une exploitation, la dermatose se propage également par le biais des équipements de stabulation, des brosses et autres instruments, des ectoparasites et du personnel d’étable. Les rongeurs nuisibles et d’autres animaux transmettent également la teigne bovine. La propagation est favorisée par un mauvais climat de stabulation et une forte densité de bétail.

La teigne bovine est une zoonose, ce qui signifie qu’elle peut être transmise directement du bovin à l’humain. Elle provoque généralement des lésions cutanées accompagnées de fortes démangeaisons. Les personnes en bonne santé développant une immunité durable, ce sont principalement les enfants et les personnes âgées qui sont touchés.

Plaques sans poils, signe typique

Chez les bovins, la maladie est reconnaissable à la présence de zones circulaires caractéristiques dépourvues de poils, principalement sur la tête, le cou et dans la région anale ; elles sont recouvertes de croûtes et de squames. L’apparition de démangeaisons est possible, mais elle n’est pas systématique. Les premiers symptômes apparaissent trois à quatre semaines après l’infection et guérissent complètement en trois à cinq mois. Les animaux touchés restent généralement immunisés à vie.

La vaccination, une alliée précieuse contre la teigne

Le traitement consiste à laver plusieurs fois les animaux concernés avec un antimycotique (disponible chez le vétérinaire). Parallèlement, il convient de traiter l’environnement et les équipements avec des désinfectants antifongiques. Les mesures de protection appropriées, telles que le port de gants jetables et de lunettes de protection, doivent être respectées. Par ailleurs, une « vaccination d’urgence » de tous les animaux sensibles, y compris ceux déjà infectés, réduit considérablement la durée de la maladie. La vaccination est utilisée à des fins thérapeutiques, en particulier en hiver, lorsque les animaux ne peuvent pas être lavés. Dans de nombreux cas, elle est également plus judicieuse sur le plan économique. En tant que mesure préventive, la vaccination n’est efficace que si elle est appliquée de manière systématique à l’ensemble du cheptel et maintenue pendant plusieurs années.

Prévention lors de l’installation

Outre l’optimisation du climat de stabulation et la complémentation en vitamines, les mesures d’accompagnement passent par la lutte contre les rongeurs nuisibles et les ectoparasites. Si les jeunes animaux sont traités à l’aide d’un vermifuge efficace contre les ectoparasites (solution « Pouron ») lors de leur mise en stabulation à l’automne, les cas de teigne sont moins fréquents. Enfin, des lampes UV spéciales, des branches de nerprun fraîches et divers remèdes homéopathiques peuvent également être utiles dans la lutte contre la teigne. 

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