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Production végétale

Céréales panifiables de haute qualité

Bons rendements, très bonne qualité, début de récolte précoce et temps clément : tout était réuni pour une excellente récolte 2018. Les frais de commercialisation sont un peu plus élevés que les années précédentes. Le décompte final de fenaco est légèrement inférieur à celui de 2017 pour les céréales panifiables et le colza.

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fenaco Céréales, oléagineux et matières premières

Avec un volume de céréales panifiables de quelque 440 000 t, la récolte 2018 enregistre un recul de 5 % par rapport à 2017, et ce malgré une surface cultivée légèrement supérieure. La sécheresse ne semble pas avoir fondamentalement influé sur les rendements. La qualité de la récolte est extrêmement réjouissante et même supérieure à celle de 2017, qui était déjà très bonne. Humidité à la récolte, poids à l’hectolitre, teneur en protéines et temps de chute : tous étaient bons. S’agissant des mycotoxines, quelques valeurs trop élevées ont toutefois été relevées. Le temps a été sec et la récolte a débuté tôt : cette dernière s’est ainsi bien déroulée, avec peu de pertes de qualité. Ces bonnes conditions ont conduit à des récoltes supérieures au potentiel d’écoulement. Compte tenu des excédents de l’année précédente, la Fédération suisse des producteurs de céréales ( FSPC ) a décidé de déclasser 23 000 t de céréales panifiables dans le secteur fourrager afin de garantir la prise en charge physique de la récolte 2019. Cette mesure a permis de réduire la pression sur les prix et de porter le bilan des volumes à un niveau acceptable. A l’aide des outils de mesure de la qualité, les centres collecteurs ont sélectionné les céréales de moins bonne qualité pour les mettre à la disposition du secteur fourrager. Ce faisant, ils ont contribué à une nouvelle hausse de la qualité sur le marché des céréales panifiables.

Paiement final bio

Après déduction des coûts de commercialisation ( TVA exclue ), fenaco a payé les prix suivants pour les produits de la moisson bio 2018 aux centres collecteurs Maxi ( qualité de base sans suppléments ni déductions pour 100 kg ; B = Bourgeon, BR = Bourgeon Reconversion ) : 

  • Céréales panifiables bio : blé B Fr. 107.50 ( prix indicatif Fr. 106.– ), blé BR Fr. 93.–*, seigle B Fr. 96.– ( prix indicatif Fr. 95.– ), épeautre B Fr. 110.– ( prix indicatif Fr. 110.– ).  
  • Céréales fourragères bio B / BR et légumineuses à graines B / BR : prix indicatifs Bio Suisse valables pour la récolte 2018 
  • Oléagineux bio : colza B Fr. 195.–*, tournesol LO B Fr. 144.–*, tournesol HO B Fr. 147.–*, soja « Tofu » B Fr. 210.–*

* Les prix pour les cultures obligatoirement sous contrat s’appliquent uniquement pour la marchandise sous contrat.

Réserves de bonne qualité

Les volumes récoltés et l’excellente qualité des deux dernières récoltes permettent de stocker une partie considérable de la récolte en prévision de la campagne suivante. La bonne qualité garantit potentiellement un écoulement ultérieur dans le secteur des céréales panifiables. Les excédents ont toutefois leurs limites : d’une part, ils occasionnent des frais constants de logistique, de manipulation et de stockage, et, d’autre part, ils « bloquent » des capacités de stockage pour la prise en charge de la récolte suivante. Il est crucial pour l’ensemble de la filière que la régulation des quantités soit équilibrée. Pour les producteurs, il s’agit d’éviter des coûts inutiles et une pression excessive sur les prix causés par des quantités trop importantes. De leur côté, les transformateurs ont tout intérêt, grâce à des réserves de bonne qualité, à disposer de suffisamment de céréales panifiables « de qualité et de provenance suisse » pour les années où la qualité n’est pas au rendez-vous. Seules les céréales indigènes « Suisse Garantie » permettent de faire face à la pression croissante des importations de produits finis et semi-finis.

Pour surmonter ce défi, fenaco et plusieurs centres collecteurs ont réalisé d’importants investissements dans des espaces de stockage supplémentaires ces dernières années.

Gestion des quantités

Le fonds d’allègement de marché de la FSPC joue un rôle clé dans la régulation quantitative des céréales panifiables. Depuis cette année, il fournit les ressources pour la solution de remplacement de la loi chocolatière et celles pour la gestion des quantités par l’intermédiaire du déclassement. La nouvelle hausse des cotisations pour la récolte à venir est compensée auprès du producteur par le nouveau supplément pour les céréales sur l’ensemble de la surface céréalière. Le bon fonctionnement de ces instruments dépend essentiellement de la solidarité collective des producteurs pour le paiement des cotisations. Celui-ci garantit en effet l’écoulement de quelque 50 000 t de céréales panifiables indigènes par l’intermédiaire de la solution remplaçant la loi chocolatière, ainsi que la régulation des quantités au moyen du déclassement.

« Pain suisse »

Ces dix dernières années, les importations de produits finis et semi-finis ont fortement augmenté. Cette tendance, qui a été confirmée par des analyses de l’OFAG, doit être contrée grâce à la désignation « Pain suisse ».

Des études de marché récentes montrent que les consommateurs veulent du pain suisse et partent du principe qu’ils achètent du pain suisse. Il incombe à l’ensemble de la filière de répondre à cette demande des consommateurs.

Graphique 1 : Courbe des prix pour l’importation de blé panifiable 2017 - 2019

Graphique 2 : Décompte final des récoltes 2016 - 2018

Graphique 3 : Courbes des revenus des oléagineux depuis 2007

Baisse mondiale

La récolte de blé a enregistré une baisse de plus de 10 % en Europe par rapport à l’année précédente. La sécheresse n’y est pas pour rien. Sur le plan international, il a fallu surmonter des problèmes de logistique. Modification des flux de marchandises, restrictions du transport par voie maritime, surcharge des chemins de fer et manque de chauffeurs : le transfert physique de marchandises a atteint ses limites et les frais de transport ont augmenté, réduisant l’écart de prix entre le blé importé et indigène. Depuis, les problèmes de logistique se sont calmés, et le bon approvisionnement mondial ainsi que les très bonnes perspectives pour la récolte 2019 ont permis aux cotations sur les bourses de marchandises à terme de reculer.

Prix finaux des céréales

Les prix indicatifs nationaux fixés par le secteur avant la récolte 2018 ont favorisé les ventes. Le bilan confortable des volumes en Suisse, l’allègement du marché et les frais liés aux excédents ont plombé le prix du décompte final. Par un dialogue constructif avec ses partenaires, fenaco Céréales, oléagineux et matières premières a réussi à obtenir des prix justes et, grâce au bon approvisionnement et à la bonne qualité, à vendre des volumes supplémentaires de marchandise indigène – à la place notamment de produits importés.

Les prix finaux moyens de fenaco aux centres collecteurs Maxi, après déduction des frais de commercialisation, s’élèvent à Fr. 49.25 pour la classe TOP, à Fr. 47.75 pour la classe 1, à Fr. 46.– pour la classe 2, à Fr. 46.– pour le blé biscuitier A ( contractuel ) et à Fr. 38.– pour le seigle panifiable A, pour 100 kg, TVA exclue. Le graphique 2montre les prix finaux de chaque classe comparativement aux années antérieures et les frais de stockage moyens versés aux centres collecteurs pour 100 kg.

Outre les prix finaux indiqués, les centres collecteurs ont perçu un dédommagement moyen pour l’entreposage de Fr. 2.25 / 100 kg pour le blé panifiable et de Fr. 2.80 / 100 kg pour le seigle panifiable. Les décomptes individuels tiennent compte du moment de livraison, de la proximité des transformateurs, des acomptes versés et de la qualité effectivement livrée. Quant aux centres collecteurs, ils établissent le décompte final à l’attention des producteurs selon les spécificités des exploitations. Le résultat peut différer des prix susmentionnés.

Potentiel pour le colza

Avec une récolte de quelque 77 500 t, le colza est quasiment au même niveau que l’année précédente, malgré une hausse considérable des quantités attribuées, et donc des surfaces cultivées. La demande de colza indigène étant très bonne, les 90 000 t qui auraient pu être récoltées sur la base des attributions auraient été bien commercialisées.

Les prix à l’importation des huiles végétales de la plupart des catégories de qualité ont été inférieurs à ceux de 2017 pendant la période de commercialisation. Les prix des tourteaux de colza n’ont pas bougé par rapport à ceux de l’année précédente. La récolte étonnamment bonne de tournesol a entraîné en automne 2018 des ventes supplémentaires, avec des prix plus bas pour l’huile. Les fèves de soja récoltées en 2018 sont entièrement commercialisées dans le secteur fourrager.

Les prix finaux moyens de fenaco aux centres collecteurs Maxi, après déduction des frais de commercialisation, s’élèvent à Fr. 85.25 pour le colza HOLL, à Fr. 79.25 pour les variétés classiques de colza, à Fr. 84.– pour le tournesol HO, à Fr. 79.– pour les variétés classiques de tournesol et à Fr. 50.25 pour le soja, pour 100 kg, TVA exclue. Outre ces prix, les centres collecteurs perçoivent des indemnités de stockage moyennes de Fr. 1.71 / 100 kg pour le colza et de Fr. 2.92 / 100 kg pour les tournesols. Le graphique 3illustre les décomptes de fenaco des dernières années. 

Lors de la traditionnelle séance d’information, qui aura lieu le 4 avril à Kirchberg ( BE ), fenaco GOF informera les centres collecteurs Maxi de la commercialisation de la campagne qui s’achève ainsi que des défis à venir..

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