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Gestion

3 questions à Petra Sieghart

La révision complète de la formation de base agricole répond aux évolutions techniques et sociétales. Petra Sieghart de l’Union suisse des paysans souligne que la nouvelle structure offre de meilleures chances de formation et facilite l’accès à la formation professionnelle supérieure.

Directrice de la formation au sein de l’Union suisse des paysans (USP) et directrice de l’OrTra AgriAliForm

Directrice de la formation au sein de l’Union suisse des paysans (USP) et directrice de l’OrTra AgriAliForm

Publié le

Rédacteur Revue UFA

Quelles sont les raisons de la refonte totale de la formation initiale dans les professions agricoles ?

La dernière révision totale datait de 2009. Or le monde et l’agriculture ont bien changé depuis. Une petite révision partielle avait déjà eu lieu en 2017 et à cette occasion, il est clairement apparu qu’une refonte complète était requise. De plus, selon la loi sur la formation professionnelle, la nécessité d’une révision doit être vérifiée tous les cinq ans. Cet impératif, qui vaut pour toutes les professions, garantit que la documentation de la formation correspond toujours aux besoins actuels. Dans le domaine agricole, rien que les avancées techniques et la numérisation croissante ont rendu nécessaire un remaniement. Enfin, les changements sociétaux, l’importance du sol (une ressource limitée) ou le dérèglement climatique font eux aussi qu’une révision était de rigueur.

«Pour les entreprises mixtes, nous recom mandons vivement d’ajouter la deuxième orientation. »

Quel est l’engagement pris en donnant aux apprentis et apprenties la possibilité de choisir désormais une orientation et de prolonger la formation d’une quatrième année ?

Pour les entreprises disposant d’une branche d’exploitation principale, ce qui est le cas de la plupart des entreprises, trois années d’apprentissage dans l’orientation correspondante suffisent. Les jeunes sont alors clairement mieux formés qu’avant dans cette branche. Pour les entreprises mixtes, soit toutes les entreprises possédant plus d’une branche d’exploitation principale, nous recommandons vivement d’ajouter la deuxième orientation. Cela augmente le besoin en entreprises formatrices. Heureusement, suffisamment de places d’apprentissage sont disponibles à l’heure actuelle. Nous comptons également sur de nouvelles entreprises formatrices pour les orientations: désormais, les entreprises hautement spécialisées ont la possibilité de former dans leur domaine.

Quelles perspectives la nouvelle formation initiale ouvre-t-elle ?

Elle permet de rendre la formation professionnelle supérieure plus attrayante encore. En effet, une très grande partie des titulaires d’un CFC va gérer un jour sa propre exploitation. Or les compétences nécessaires à cet effet s’acquièrent lors de la formation professionnelle supérieure. Ainsi, pour assurer une transition réussie vers cette formation, cette dernière doit également être révisée suite à la refonte totale de la formation initiale. Cela vaut en particulier pour les professions d’agriculteur ou agricultrice CFC ainsi que de viniculteur ou vinicultrice CFC, qui sont désormais sub divisées en différentes orientations. Dans le cadre de la révision de la formation professionnelle supérieure se posent des questions de fond, telles que le type et le nombre de diplômes, les critères d’admission ou le type d’examen. Nous avons préparé ce processus l’année dernière et nous trouvons désormais dans la première étape, à savoir l’élaboration des profils de qualification. Le processus entier durera plusieurs années. Lorsqu’en 2029, les premières personnes auront obtenu leur CFC conformément à la nouvelle ordonnance sur la formation, elles pourront alors pour suivre avec la formation professionnelle supérieure révisée.

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