Aborder les questions de durabilité dans un projet de construction conduit inévitablement à considérer les installations d’énergie solaire. Cependant, l’acquisition d’une installation de ce type suppose de prendre en considération plusieurs aspects : il ne s’agit pas seulement de trouver la solution adaptée à ses propres besoins, mais aussi de tenir compte des prescriptions légales.
Nouveau cadre légal depuis 2025
Un nouveau cadre législatif (acte modificateur unique) encourageant le développement des énergies renouvelables a été fixé. Adopté en 2023 et entré en vigueur début 2025, il vise à garantir un approvisionnement sûr en électricité à partir de ces dernières. Dans ce contexte, les conditions encadrant l’exploitation et la construction d’installations d’énergie solaire changent. Il en va de même de l’utilisation des installations PV.
Rémunération plus variable et plus complexe
Un changement majeur concerne les nouveaux modèles de rémunération de l’électricité issue des installations PV. En effet, à partir du 1 er janvier 2026, une nouvelle réglementation fixera les tarifs de rachat : dès cette date, les prix de reprise dépendront du prix moyen du marché au trimestre de l’injection. Autrement dit, les tarifs d’injection varieront en fonction du marché de l’électricité, lequel est soumis à de fortes fluctuations. Les installations d’une puissance allant jusqu’à 150 kW seront cependant protégées par une rémunération minimale, calculée en fonction de l’amortissement d’installations de référence.
Partager l’électricité plus facilement
Le nouvel acte modificateur unique mentionné favorise aussi de nouvelles formes de regroupements pour la consommation commune d’électricité. Grâce à ceux-ci, voisins et communautés locales peuvent vendre et utiliser entre eux l’électricité issue d’installations PV. En vertu de la nouvelle législation, les gestionnaires de réseau sont tenus de permettre l’échange d’électricité à travers leur réseau ainsi qu’un décompte basé sur leurs systèmes de mesure.
Installations PV obligatoires pour les nouveaux bâtiments
Depuis 2023, une obligation de poser une installation d’énergie solaire s’applique pour les nouveaux bâtiments d’une surface au sol de 300 m² ou plus. Cependant, la mise en œuvre de cette prescription varie selon les cantons, car elle relève du droit de la construction et donc, de la compétence de ceux-ci.
Avec l’entrée en vigueur de l’acte modificateur unique le 1 er janvier 2025, cette obligation constitue une exigence minimale, les cantons restant libres d’adopter des lois plus strictes. Les exploitations agricoles, qui prévoient souvent de grands bâtiments (étables ou hangars), sont particulièrement concernées par cette prescription. D’où l’importance pour les agriculteurs·trices de s’intéresser à des solutions qui soient viables à long terme.
Les batteries de stockage et les systèmes de gestion de l’énergie sont aujourd’hui des éléments incontournables des installations d’énergie solaire.
Des batteries pour plus d’indépendance
Les nouvelles dispositions légales entraînent une incertitude au niveau des prix de revente de l’électricité issue d’installations PV. Les rémunérations minimales nouvellement introduites profitent surtout aux propriétaires de petites installations. Ainsi, pour maintenir la rentabilité d’une installation PV existante, il est intéressant de l’équiper d’une batterie de stockage ainsi que d’un système de gestion de l’énergie (SGE). Aujourd’hui, ces deux dispositifs constituent des éléments clés de ces installations : ils permettent d’optimiser l’autoconsommation et de garantir une exploitation rentable.
La gamme Agrosolaire d’Agrola propose des solutions pour optimiser sa propre installation. Les batteries de stockage et SGE qui y sont associés permettent une meilleure gestion de l’électricité photovoltaïque produite, en la répartissant selon les besoins des différents consommateurs sur l’exploitation ou en la stockant pour une utilisation ultérieure. Ils optimisent ainsi l’autoconsommation et réduisent la dépendance vis-à-vis des prix du marché (revente / rachat), puisque davantage d’électricité est utilisée sur place de manière efficiente.
Des communautés de production et consommation d’électricité connectées
Les exploitations agricoles équipées de grandes installations PV produisent souvent plus d’électricité qu’elles n’en consomment. Grâce aux regroupements mentionnés, elles peuvent valoriser ce surplus. Dans un regroupement virtuel pour l’auto-consommation (RCPv), il est possible – selon les dispositifs techniques en place – d’utiliser collectivement le courant solaire à travers les lignes existantes ; les compteurs du gestionnaire du réseau de distribution peuvent être utilisés pour faire les décomptes requis. Avec des communautés locales de production et consommation de l’électricité (CEL), il est même possible d’utiliser de l’électricité issue d’installations PV au sein d’une commune. Ce type de regroupement favorise l’utilisation locale d’énergie renouvelable et permet à long terme de mieux cibler les besoins d’extension du réseau.
Penser aujourd’hui à l’énergie de demain
Avec les plateformes virtuelles de gestion de l’énergie d’Agrola (« energy hubs » en anglais), les exploitations agricoles sont équipées des dispositifs techniques nécessaires pour participer à ces regroupements ou exploiter des installations comme des bornes de recharge rapide pour véhicules électriques. Ces plateformes incluent non seulement l’installation PV et les dispositifs de raccordement aux regroupements en question, mais aussi la batterie de stockage et le SGE de la gamme Agrosolaire. Ensemble, tous ces dispositifs permettent une utilisation efficace de l’électricité issue des installations PV et complètent les installations existantes de manière judicieuse sur le plan économique. Les regroupements tels que les RPCv et les CEL présentent un fort potentiel, et grâce à ses plateformes virtuelles de gestion de l’énergie, Agrola permet aux exploitations agricoles d’y participer pleinement.








